Fanny Rezig
Jeudi 18 Février 2021
Altitude Cent
"Avec cette histoire moche et triste, j’ai créé quelque chose de joli. C’est ça qui me plaît."
Peux-tu te présenter ?
Je suis Fanny, je suis auteure photographe. Auteure dans le sens où mes projets racontent une histoire.
Quand as-tu commencé ton travail d’auteure-photographe?
Dès que j’ai commencé la photographie. Chaque histoire que je voulais raconter devenait un projet et la photo a été mon médium de prédilection car c’est ce que j’ai appris. Avant d’apprendre je n’avais pas de pratique artistique personnelle mais j’étais déjà sensible à ce milieu-là. C’est vraiment en commençant l’école Agnès Varda* que je me suis sentie alignée avec moi-même.
*École de photo à Bruxelles
À quel moment t'est venu ce déclic qui t’a amené à t’inscrire dans une école de photo ?
Avant j’habitais à Lyon, j’ai fait de longues études en anthropo-sociologie, puis j’ai bifurqué dans un Master « accompagnement et direction de projet artistique et culturel ». J‘ai travaillé quelques années dans le milieu culturel à Lyon et ça a été très décevant pour moi car j’avais le sentiment d’avoir fait toutes ces études pour au final ne pas mobiliser mes compétences. On me demandait de passer des coups de fil et d’envoyer des mails, ce qui n’était pas stimulant pour moi.
Après ça je suis partie un an toute seule en Australie où j’ai commencé à prendre des photos. J’ai rencontré quelqu’un qui m’a brisé le cœur et à ce moment j’ai eu envie de raconter l’histoire.
Image,
édition
et objet.
Mathieu Iquel
Peintre, vit et travaille à Lyon depuis 2007
"Je veux laisser la trace d'un moment, d'une attitude, d'une posture dont la simplicité et l'authenticité m'ont émus."

La peinture
Autodidacte, Mathieu Iquel s'est formé en visitant les musées à Paris où il a vécu pendant 5 ans. Il a participé à plusieurs expositions collectives et personnelles en France et à l'étranger, à Londres, Lyon, Paris, Tokyo et Rome.
Ses sujets privilégient les scènes de vie quotidienne.
"Pour moi la peinture agit alors comme un révélateur et un traceur de ces moments. En les peignant, je veux laisser la trace d'un moment, d'une attitude, d'une posture dont la simplicité et l'authenticité m'ont émus."
Au port, le matin
Peindre les gens dans leurs gestes de travail, appliqués à leurs tâches, concentrés ou détendus est pour Mathieu un devoir de révélation.
"Ici il s'agit d'un homme en fin de journée qui range son matériel de pêche nonchalamment. Il y a dans les ports des éléments qui deviennent graphiques en peinture; bouées, drapeaux, caisses en plastiques, filets.. souvent colorés et qui vont rythmer la composition."
